8 avr. 2008

FRUITS DES ANTILLES





Fruits des Antilles

À la découverte des fruits des Antilles
Le patrimoine fruitier des Antilles est riche de plus de 125 espèces fruitières : 8 % sont indigènes de la Caraïbe (Petites et Grandes Antilles), 24 % sont naturalisées ou subspontanées et 68 % sont cultivées… partons donc ensemble à leur découverte !
Qu’est-ce qu’une espèce endémique ?
Une espèce est dite endémique lorsqu’elle fait partie de la flore initiale d’une région donnée. Les espèces fruitières endémiques des Petites ou Grandes Antilles sont finalement peu nombreuses (ti-coco, cachiman, pomme-jardin…) et ce statut ‘privilégié’ ne les rend pas pour autant plus communes. D’autres espèces, bien qu’introduites, se sont naturalisées, c’est à dire qu’elles poussent maintenant à l’état sauvage dans les Antilles alors que ce n’est pas leur zone d’origine. Citons par exemple la pomme surette, le néflier, le cocotier, qui forgent désormais le paysage antillais. Certaines espèces, introduites et bien connues, sont maintenant cultivées à des fins commerciales (bananier, orangers, etc.). D’autres encore, quoique aussi largement cultivées, ne sont populaires qu’à travers deux ou trois de leurs variétés alors qu’une réelle diversité locale existe. Ainsi, tout le monde connaît les mangues ‘Julie’, ‘Pomme’ ou ‘Bassignac’ mais qui a déjà goûté aux mangues ‘Zécodinde’, ‘Reine Amélie’, ‘Ananas’, ‘Zéfirine’ ou ‘Bœuf’ ?
Peut-on limiter le patrimoine fruitier antillais aux seules espèces fruitières endémiques des Petites Antilles ?
Pourquoi pas… mais c’est oublier les espèces fruitières héritées de terres lointaines (Asie, Afrique, Madagascar…) ou plus proches (Amérique du Sud ou Centrale, Grandes Antilles…) qui font maintenant partie du paysage. D’introduction ancienne ou récente, ces espèces fruitières ont été apportées volontairement ou au gré du hasard…. C’est cet ensemble hétérogène qui constitue l’actuel patrimoine fruitier que nous pouvons voir dans les jardins, au détour d’un chemin ou encore lors de balades en forêt. C’est de ce patrimoine-là, bien vivant, qu’il s’agit sur ce site et que nous avons tous le devoir de protéger, ou du moins de respecter, pour que les générations futures puissent continuer comme nous à s’en émerveiller.
* Avertissement : Les données (textes et photos) que vous trouverez sur cette partie du site sont (sauf mention contraire) extraites du livre ‘ A la découverte des fruits des Antilles’ de Valérie et Fabrice Le Bellec édité en 2004 par PLB Editions (ISBN : 2-912300-77-0).

Tri par Noms communs Tri par Noms scientifiques

ABRICOT-PAYS [Mammea americana L. ]
AMANDE [Terminalia catappa L. ]
ANANAS [Ananas comosus (L.) Merill ]
ATEMOYA [Annona squamosa x A. cherimola ]
AVOCAT [Persea americana Mill. ]
BANANE [Musa spp. ]
BARBADINE [Passiflora quadrangularis ]
BILIMBI [Averrhoa bilimbi L. ]
CACAO [Theobroma cacao L. ]
CACHIMAN [Annona reticulata L. ]
CAIMITE [Chrysophyllum cainito L. ]
CANISTEL [Pouteria campechiana ]
CARAMBOLE [Averrhoa carambola L. ]
CEDRAT [Citrus medica ]
CERISE DE CAYENNE [Eugenia uniflora L. ]
CERISE DES ANTILLES [Malpighia punicifolia L. ]
CHATAIGNE PAYS [Artocarpus altilis ]
CITRON PAYS [Citrus aurantifolia ]
COROSSOL [Annona muricata L. ]
COURBARIL [Hymenea courbaril L. ]
FIGUES DE BARBARIE [Opuntia spp. ]
FRAMBOISE [Rubus rosifolius J.E. Smith ]
FRAMBOISIER [Syzygium samarangense Merr. et Perry ]
FRUIT A PAIN [Artocarpus altilis ]
FRUIT MIRACLE [Synsepalum dulcificum Daniell ]
GOYAVE-FRAISE [Psidium cattleianum Sabine ]
GOYAVE [Psidium guajava L. ]
GRENADE [Punica granatum L. ]
GROSEILLE DE CEYLAN [Dovyalis hebecarpa Warb. ]
GROSEILLE DE NOËL [Hibiscus sabdariffa L. ]
ICAQUE [Chrysobalanus icaco L. ]
JABOTICABA [Myrciaria cauliflora Berg. ]
JACQUE [Artocarpus heterophyllus Lam. ]
JAMBOLAN [Syzygium cumini Skeels ]
LIME DE TAHITI [Citrus latifolia ]
LITCHI - LETCHI [Litchi chinensis Sonnerat ]
MANDARINE [Citrus reticulata ]
MANGOUSTAN [Garcinia mangostana L. ]
MANGUE [Mangifera indica L. ]
MARACUJA - FRUIT DE LA PASSION [Passiflora edulis forma flavicarpa ]
NEFLE DU MEXIQUE [Bellucia grossularioides Triana ]
NOISETTE DE CAYENNE [Pachira aquatica Aubl. ]
NOIX DE COCO [Cocos nucifera L. ]
NOIX DE QUEENSLAND [Macadamia ternifolia F. Muell ]
ORANGES DOUCE [Citrus sinensis ]
ORANGE SURE [Citrus aurantium ]
PALMIERS A FRUITS COMESTIBLES [Bactris gasipaes Kunth ]
PALMIERS A FRUITS COMESTIBLES [Phoenix dactylifera L. ]
PALMIERS A FRUITS COMESTIBLES [Syagrus amara Mart. ]
PALMIERS A FRUITS COMESTIBLES [Elaeis guineensis Jacq. ]
PAMPLEMOUSSE [Citrus maxima ]
PAPAYE [Carica papaya L. ]
PITAHAYA [Hylocereus spp. ]
POIS DOUX [Inga spp. ]
POMELO [Citrus paradisi Macf. ]
POMME CACTUS [Cereus hexagonus (L) Mill. ]
POMME CACTUS [Pilosocereus royeni ]
POMME CALEBASSE [Passiflora maliformis ]
POMME CANNELLE [Annona squamosa L. ]
POMME CYTHERE [Spondias dulcis Foster ]
POMME ET NOIX DE CAJOU [Anacardium occidentale L. ]
POMME LIANE [Passiflora laurifolia ]
POMME MALACCA [Syzygium malaccense Merr.et Perry ]
POMME ROSE [Syzygium jambos Alston ]
POMME SURETTE [Ziziphus mauritiana Lam. ]
PRUNE CAFE [Flacourtia jangomas Räusch. ]
PRUNE CHENILLE [Spondias purpurea ]
PRUNE MOMBIN [Spondias mombin ]
QUENETTE [Melicoccus bijugatus L. ]
RAISIN DES BORDS DE MER [Coccoloba uvifera L. ]
RAMBOUTAN [Nephellium lappaceum L. ]
SAPOTE [Calocarpum sapota Merr. ]
SAPOTE NOIRE [Diospyros digyna Jacq ]
SAPOTILLE [Manilkara zapota van Royen ]
SURELLE [Phyllantus acidus Skeels ]
TAMARIN [Tamarindus indica L. ]
TAMARIN DE L’INDE [Vangueria madagascariensis J.F. Gmel. ]

PESTICIDES














Pesticides organochllorrés et santé publique aux ANTILLES
B A S A G
Bulletin d’Alertes et de Surveillance Antilles Guyane.





Organochlorés et milieux

Les eaux de surface
Suite aux contrôles effectués par les Directions régionales
de l’environnement (DIREN) et les Directions de la santé
et du développement social (DSDS), il apparaît que la
quasi-totalité des rivières à l’aval des bassins versants
est contaminée par le chlordécone (teneurs comprises
entre 0,2 et 1 μg/l) sans qu’une évolution ne se dégage
au cours du temps (sur la période 1999 - 2004) ;
cela traduit la très grande rémanence dans le sol de ce
composé et son affinité pour certaines argiles.
Les eaux de distribution
Des campagnes de mesure dans les eaux de consommation
ont mis en évidence en 1999 une contamination par
les organochlorés de certains captages d'eaux alimentant
la population, aussi bien en Martinique qu'en Guadeloupe.
En Martinique, un captage a été définitivement
fermé (les concentrations dépassaient 3 μg/l de β-HCH).
En Guadeloupe, suite à une étude réalisée par la Cire
pour adapter les décisions aux niveaux de contamination
[4, 5], deux captages ont été définitivement fermés ;
trois captages ont fait l'objet de fermeture temporaire
avant d'être équipés de filtres à charbon actif ; deux
captages ont fait l'objet de limitation d'usage temporaire
(des valeurs atteignant 10 μg/L pour le chlordécone,
2 μg/L pour le β-HCH et 0,3 μg/L pour la dieldrine
ont été observées en Basse-Terre, les valeurs limites
réglementaires étant de 0,1 μg/L pour le chlordécone
et de 0,03 μg/L pour la dieldrine). Aujourd'hui,
grâce aux équipements mis en place (filtres à charbon
et/ou ultrafiltration) ou aux dilutions opérées avant distribution,
la situation dans le domaine de l'eau potable
est globalement maîtrisée et l'eau délivrée aux consommateurs
respecte les normes (ainsi, par exemple en Martinique,
99% de l’eau distribuée en Martinique est indemne
de chlordécone).

Organochlorés ett alimentation

Au niveau des denrées, une première étude de la DSDS
de Martinique réalisée en 2001 [6] a montré qu’une
contamination des sols par le chlordécone et le βHCH
pouvait atteindre les légumes racines cultivés (chou de
chine, chou caraïbe, patate douce). Une seconde étude a
montré que les ressources halieutiques étaient également
contaminées par le chlordécone [7]. Depuis 2001, les services
chargés des contrôles de qualité des aliments
(Direction régionale de la concurrence, de la consommation
et de la répression des fraudes—DRRCCRF, Service
de protection des végétaux—SPV, Direction des services
vétérinaires-DSV) ont exploré diverses denrées végétales
et animales tant en Martinique qu'en Guadeloupe. En
Martinique, une synthèse a été réalisée par la Cire en
octobre 2004 [8].
Les végétaux
Des contaminations de choux de chine, de patates douces,
de choux caraïbe, d'ignames, de carottes, de manioc, de
malanga ont été observées ; la patate douce et le dachine
apparaissant comme les plus fréquemment contaminés.
Ces résultats ont été confirmés par les analyses réalisées
suite aux arrêtés préfectoraux de 2003. Par contre,
les analyses réalisées sur des légumes ou des fruits aériens
(tomate, banane, concombre, agrumes,…) n’ont pas
conduit à la détection de chlordécone. Du fait du caractère
non systémique de la molécule, il est aujourd’hui admis,
sous réserve de vérifications complémentaires, que
seules les productions végétales en contact avec le sol sont
exposées à un risque de contamination.

La chaîne animale

Des contaminations ont été observées chez des bovins (et
dans le lait), des ovins, des porcins, des poissons de rivières,
des poissons littoraux, des crustacées d'eau douce et
de mer. Concernant les animaux aquatiques, les teneurs
les plus élevées sont enregistrées dans les poissons de rivière,
les crustacées et les poissons d’élevage.


Principe de précaution

Dans le domaine des pesticides comme dans de nombreuses
autres problématiques environnementales, l’étude
des liens entre l’exposition à ces agents et la santé
se situe dans un champ de grandes complexité et incertitude.
Cependant, à l’heure où la santé et l’environnement
font l’objet d’une attention sociale croissante,
l’existence de ces obstacles ne saurait empêcher la prise
en compte des risques sanitaires induits par les modifications
que l’homme fait subir à son environnement. Le
principe de précaution est là pour rappeler que les incertitudes
scientifiques ne justifient pas l’inaction.
C’est ce principe qui sous tend la gestion actuelle de ce
problème aux Antilles : le chlordécone étant interdit d’utilisation,
aucune trace résiduelle n’est tolérable dans les
aliments. A cet égard, des arrêtés préfectoraux ont été
adoptés d’abord en Martinique (n° 03-0725 du 20
mars 2003), puis en Guadeloupe (n° 2003-1496 du 20
octobre 2003). Ils complètent l’interdiction de commercialisation
de toute production alimentaire dès lors que
des traces de chlordécone ont été mises en évidence
dans les produits, par la mise en place d’une procédure
visant à contrôler la contamination des sols avant mise
en culture. En effet, si aux Antilles, l’essentiel des apports
en organochlorés est le fait du passé, la rémanence
de ces produits dans l‘environnement (notamment
les sols et les cours d’eau – par drainage) pose problème
du fait de la contamination et de la biomagnification
(bioamplification) à travers la chaîne alimentaire
ainsi que de la bioaccumulation de ces substances dans
les graisses animales.
Si le principe de précaution a été retenu pour la gestion
du risque et la protection du consommateur , celui-ci se
doit (par essence) être proportionné et révisable. Cette
proportionnalité doit être adaptée d’une part, au niveau
des connaissances scientifiques disponibles et d’autre
part, au niveau d’exposition au risque ; sa traduction
opérationnelle étant la définition de teneurs maximales
tolérables (Limites Maximales de contaminants) dans les
aliments consommés aux Antilles.
Parallèlement, des études doivent être menées et soutenues
afin de réduire les incertitudes relatives à cette exposition
résiduelle et les risques qui y sont associés. Les
résultats de ces études doivent, le cas échéant, conduire à
revoir régulièrement le niveau de proportionnalité du
principe de précaution en prenant en compte l’avancée
des connaissances.
C’est dans ce cadre qu’une double démarche est actuellement
menée aux Antilles : 1) une évaluation quantitative
des risques sanitaires, 2) un programme de recherche
épidémiologique.

PROTECTION DU LITTORAL


PROJET PEDESTRE ...un plus pour le tourisme et la réabilitation du sentier du douanier



sentier du douanier


Zone de terre située en bord de mer. « Le littoral ne correspond pas à une notion juridique ; c'est une " entité géographique " qui désigne une zone de contacts et d'échanges entre la terre et l'eau dont les limites sont à la fois imprécises et variables ». (cf. Direction du Transport Maritime, des Ports et du Littoral – ministère de l’équipement) La zone littorale est extrêmement sensible et soumise à des problèmes d’aménagement particuliers : afflux saisonnier de population, pression foncière importante (développement de l’immobilier de loisirs), activités spécifiques (ports, aquaculture, tourisme, pêche), fragilité (pollution, protection de l’environnement)… Pour la France la zone littorale représente 5 500km de long pour la métropole et 1500 km pour l’Outre-mer et concerne plus d’un millier de communes. Afin de concilier la protection du littoral et le développement des activités touristiques et économiques, des outils et réglementations spécifiques ont été mis en place : - création du Conservatoire de l’espace littoral et des espaces lacustres par la loi du 10 juillet 1975 ayant une mission de protection définitive des rivages français. Pour cela, il achète et réhabilite les espaces naturels remarquables situés en bords de mer, ainsi que sur les rives des lacs et plans d'eau d'une superficie égale ou supérieure à 1000 hectares. En 2001, 60 000 hectares correspondant à 435 sites et 800 kilomètres de rivages sont ainsi définitivement protégés. Le Conservatoire est devenu en 20 ans le premier propriétaire foncier des côtes françaises. - élaboration de documents spécifiques d’aménagement : schémas d’aménagement du littoral, schémas d’aptitude et d’utilisation de la mer (SAUM), schémas de mise en valeur de la mer (SMVM), institués par la loi du 7 janvier 1983. Les SMVM fixent " les orientations fondamentales de protection, d'exploitation et d'aménagement du littoral ". Ils sont élaborés par les services déconcentrés de l'Etat en concertation avec les collectivités locales. - définition de règles générales de protection du littoral dans le cadre de la loi du 3 janvier 1986 - dite loi « littoral ». Selon cette loi l'extension de l'urbanisation doit se faire en continuité avec l'existant ou en hameaux nouveaux. Les routes sur le rivage sont interdites et les routes de transit ne peuvent se faire qu'au-delà de 2 000 mètres du rivage. Afin de préserver les espaces naturels la loi instaure une " inconstructibilité " à l'intérieur d'une bande de 100 mètres, hors agglomération, à partir du rivage et impose une urbanisation limitée des espaces proches du même rivage. Enfin les espaces remarquables ou caractéristiques du littoral doivent être préservés et seuls des aménagements légers peuvent être admis. La loi pose également le principe fondamental du libre accès des piétons aux plages et de leur libre usage par le public, qui constitue leur destination fondamentale. Selon les termes de la loi, il n'existe donc pas de plage " privée ". L'accès du public à la mer est également facilité par la mise en œuvre du sentier du littoral (ou sentier du douanier) le long du littoral. Ce sentier constitue une servitude de passage d’une largeur de 3 mètres sur les propriétés privées riveraines du domaine public maritime exclusivement réservée à l'usage des piétons. Loi n°86-2 du 3 janvier 1986 relative à l'aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral

Conservatoire du littoral